19 avril 2018
Naissance d’une revue anarcho-individualiste
Hérésie – Réflexions individualistes – 1 – Hiver 2017/2018
Contact : diomedea@riseup.net
Site : https://diomedea.noblogs.org/
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Voilà un projet roboratif : proposer de larges extraits de penseurs anarcho-individualistes parmi lesquels Manuel Devaldès, Han Ryner, Mario Ferrento ou les plus récents Apio Ludd et Stikla.
Résultat du travail de « l’unique » Diomedea, traductrice non-professionnelle et diggeuse de textes en anglais ou en italien peu ou pas du tout accessibles en français auparavant, l’idée d’Hérésie est de se cantonner au seul format papier (un petit côté samizdat qui à l’heure du tout numérique me plait bien à vrai dire) dans la perspective de discuter sur le temps long (du moins, le temps nécessaire pour publier deux numéros d’Hérésie successifs) de sujets particuliers, échanger les points de vue voire proposer de nouvelles rubriques.
Le projet repose sur un blog dont vous avez l’adresse ci-dessus qui propose bien d’autres textes d’anonymes ou de sommités intellectuelles anarchistes (Emma Goldman entre autres).
Bien sûr, le numéro 1 est essentiellement centré sur la question de l’individu, une « réalité vivante » telle que la décrit Manuel Devaldès dans un texte de 1910. Le seul à être doté de « l’existence » ainsi que le mentionne Han Ryner en 1919. Puis la revue propose un texte de Mario Ferrento (alias Renzo Novatore, célèbre antifasciste et illégaliste italien du premier quart du XXe siècle) spécialement traduit de l’italien pour l’occasion et extrait du journal italien Il libertario de novembre 1919. Ce texte replace l’individu dans la révolution sociale, rendant justice par là-même au courant individualiste dont l’engagement en faveur d’un changement radical ne peut être nié, à la différence d’un courant libertarien (ou individualiste à la sauce survivaliste) fortement à la mode en ce moment. Novatore ne peut être plus clair quand il clame « la révolution sociale est le brusque réveil de Prométhée (…) ».
On laissera aux lecteurs et lectrices le soin de découvrir les textes suivants mais, je voulais simplement souligner que la brochure se termine par un texte d’Apio Ludd (My own daté de l’hiver 2015 https://sites.google.com/site/vagabondtheorist/) refusant toute communauté pour ne se souhaiter qu’amis, compagnons, amoureux, camarades, complices.
Tout un programme à l’heure d’un certain retour de bâton communautariste, y compris dans nos milieux. A ce titre, j’aimerai dédier ce billet au compagnon argentin Eduardo Colombo, récemment décédé et qui m’avait été d’une aide précieuse ici et là-bas pour appréhender la richesse du mouvement libertaire de cette république australe et dont l’une des dernières alertes concernait justement cette dérive « postmoderne »1.
SERS (salutations et révolution sociale comme il plaisait à Eduardo de signer).
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